MONTRÉAL, le 24 mai 2024 /CNW/ - La Fédération
interprofessionnelle de la santé du Québec-FIQ constate qu'encore
une fois, le Conseil du trésor a failli à la tâche en matière
d'équité salariale. Après avoir effectué l'exercice 2015-2020,
trois ans en retard, il a finalement procédé à l'affichage des
résultats de son évaluation, mais ceux-ci sont plus que décevants,
car il en vient à la conclusion qu'aucun écart entre les catégories
d'emploi à prédominance féminine et masculine ne mérite d'être
corrigé dans le réseau de la santé et des services sociaux. Cette
conclusion aberrante se doit d'être contestée et dénoncée, et c'est
pourquoi la FIQ procède au dépôt de plaintes en vertu de l'article
100 de la Loi sur l'équité salariale, considérant que le maintien
de l'équité salariale n'est pas conforme à l'égard de plusieurs
catégories d'emploi dans le RSSS.
Comme organisation syndicale représentant près de 90 % de
femmes, la FIQ a à cœur l'atteinte de l'équité salariale et son
maintien entre les catégories d'emploi. Comment le Conseil du
trésor peut-il affirmer, en tant qu'un des plus grands employeurs
au Québec, que tout va pour le mieux alors qu'il y a eu de vastes
changements dans le réseau ayant impacté le quotidien des
professionnelles en soins? « En équité salariale, chaque
perturbation ou événement pouvant avoir causé de l'iniquité
salariale doit être consigné et une évaluation de chacun de ces
événements doit être faite. Or, ce n'est pas du tout ce que
l'employeur a démontré lors du dernier exercice », de dire
Isabelle Groulx, vice-présidente de
la FIQ.
Ce que la FIQ reproche au gouvernement, entre autres, est
d'-de :
- Avoir eu recours à une démarche de maintien entachée de
plusieurs irrégularités;
- Avoir attendu trois ans avant de faire l'affichage, à la suite
de pressions répétées de la part de la FIQ et une obligation de la
part de la CNESST;
- Utiliser une mauvaise méthode de cueillette de l'information,
du calcul et d'estimation des écarts salariaux, etc.;
- Manquer de transparence et de partage d'information malgré des
demandes répétées des organisations syndicales.
Puisque les travailleuses ne peuvent pas compter sur le
gouvernement, la FIQ continuera d'être
proactive, comme elle l'a été tout au long du processus et
portera la voix des femmes à travers le dépôt de nombreuses
plaintes, pour que le gouvernement prenne au sérieux et applique la
Loi sur l'équité salariale. « Près de 80 % de femmes
composent la main-d'œuvre du secteur public et le gouvernement a
failli à sa tâche d'être le digne représentant de la Loi sur
l'équité salariale, adoptée en 1996. Sachant que la discrimination
salariale subie par les femmes existe toujours bel et bien dans
notre société, la FIQ se fait un devoir de faire tout
en son pouvoir pour amener l'employeur à corriger cet écart »,
de renchérir madame Groulx.
À propos de la FIQ
La FIQ compte plus de 80 000 membres, infirmières,
infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes
cliniques œuvrant dans les établissements de santé aux quatre coins
du Québec. Elle est une organisation féministe, composée à près de
90 % de femmes, vouée à la défense de ses membres, mais
également à celle des patientes et du réseau public de santé.
SOURCE Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec -
FIQ