MONTRÉAL, le 12 mai 2024 /CNW/ - La quarantaine d'enseignantes et d'enseignants de l'école de langues ILSC-Montréal ont voté en faveur de l'entente de principe qui leur permet d'obtenir leur première convention collective. Grâce à la première grève de l'histoire de la multinationale, l'entente entraine de nombreux gains, aussi bien en matière de conditions d'enseignement que sur le plan salarial.

Rassemblés en assemblée générale le 11 mai, elles et ils ont voté à 100 % en faveur de l'entente de principe intervenue fin avril. La pression mise sur la multinationale offrant des cours de langues française et anglaise à des individus et des entreprises a fait la différence. Cette lutte a mené à la reconnaissance du syndicat par la multinationale, en plus de générer plusieurs gains pour les enseignantes et les enseignants :

  • Une augmentation salariale significative sur trois ans.
  • La reconnaissance de l'autonomie professionnelle pour l'ensemble des tâches d'enseignement.
  • Un mécanisme pour établir le nombre d'élèves par classe, incluant une prime s'il y a plus d'élèves que prévu.
  • Le droit à la déconnexion.
  • Une banque de congés de maladie à la hauteur de 4 % des heures travaillées.
  • Une consultation du syndicat avant tout changement technologique.
  • L'assignation des cours par ancienneté et des mesures pour réduire le recours à la sous-traitance.

L'entente contient aussi plusieurs mesures syndicales importantes qui seront au cœur de cette première convention collective comme :

  • La création d'une seule liste d'ancienneté pour l'ensemble des enseignantes et des enseignants, tant pour les cours donnés aux individus qu'aux entreprises.
  • Des mesures claires pour obtenir la permanence.
  • Des mesures pour s'assurer que toutes les enseignantes et les enseignants sont traités équitablement.
  • La création d'un comité de relations de travail.
  • L'obtention de la procédure de griefs et d'arbitrage.

« Cette négociation n'a pas été facile, mais on y est arrivé. ILSC va devoir reconnaitre le syndicat et améliorer les conditions d'enseignement et nos salaires. Nous sommes très fiers du travail accompli par les membres », explique Laila Lima, présidente du Syndicat des travailleurs et travailleuses ILSC (Montréal) - CSN.

« Réussir à se faire respecter par une multinationale comme ILSC était toute une tâche. Avec une première convention collective, les fondements sont posés pour s'assurer que les droits des enseignantes et des enseignants sont respectés. Ce n'est pas rien ! », poursuit Léandre Lapointe, vice-président de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN).

« La menace d'une deuxième séquence de grève a fait la différence. Les enseignantes et les enseignants ont montré à l'employeur qu'elles étaient prêtes à prendre les moyens de se faire respecter. Mission accomplie ! », lance Chantal Ide, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN).

« Cette lutte syndicale est tellement inspirante. De voir des femmes et des hommes se lever pour se faire respecter et faire reconnaitre leur syndicat et leurs droits, c'est une belle leçon de ténacité et de détermination. Les gains obtenus vont nécessairement bénéficier aux élèves. Chapeau aux enseignantes et aux enseignants de l'école de langues ILSC-Montréal », de conclure Caroline Senneville, présidente de la CSN.

À propos de la CSN

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1 600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans huit fédérations ainsi que dans treize conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s'engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.

SOURCE CSN

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