MONTRÉAL, le 22 mai 2024 /CNW/ - Les travailleuses
et les travailleurs de Safran, spécialisés dans la fabrication de
système d'atterrissage pour les avions, ont déclenché une grève
dans la nuit de mardi à mercredi en raison d'une stagnation à la
table de négociation après pas moins de 22 jours de pourparlers.
Les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de
Safran-CSN avaient voté à 99,1 % en faveur d'une grève à
exercer au moment opportun le 26 avril dernier.
« Après notre dernière convention collective de six ans, nous
avons un grand rattrapage à faire en raison de l'inflation.
L'employeur ne semble pas le comprendre et il nous offre moins sur
trois ans que ce que nous demandons la première année dans le but
de réaliser ce rattrapage », affirme Michael Durand, président du Syndicat des
travailleuses et des travailleurs de Safran. L'employeur n'a pas
non plus offert de bonification significative des assurances
collectives ou du régime de retraite. Sous plusieurs aspects, la
convention collective chez Safran est moins avantageuse que celles
d'autres entreprises du secteur, comme Airbus. L'usine de Safran à
Mirabel, qui compte quelque
130 syndiqué-es, sera en grève pour 24 heures. Il reste
une banque d'heures de grève déjà votées qui pourront s'ajouter
selon l'évolution de la négociation.
« La CSN estime qu'une multinationale comme Safran devrait
pouvoir maintenir le pouvoir d'achat de ses employé-es. C'est
encore plus vrai dans le secteur aéronautique, où le gouvernement
du Québec s'attend à de bons salaires, comme il l'a réaffirmé cette
semaine lors de l'annonce de Boeing », lance Caroline Senneville, présidente de la CSN.
« On a de bons règlements » dans plusieurs industries ces
derniers mois, il n'y a aucune raison que Safran et l'aéronautique
fassent exception. Il faudrait que l'employeur finisse par atterrir
à la bonne place », ajoute Sylvain
Grenier, trésorier de la FIM-CSN.
« Les syndicats de la région demeurent solidaires avec les
syndiqué-es de Safran. On doit tenir compte de l'inflation et du
prix du logement qui ne cesse d'augmenter dans la région », déclare
Chantal Maillé, présidente du Conseil central des
Laurentides-CSN.
À propos
La CSN est composée de près de
1600 syndicats et regroupe quelque 330 000 travailleuses
et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle
dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans
13 conseils centraux, principalement sur le territoire du
Québec.
La Fédération de l'industrie manufacturière (FIM-CSN) rassemble
plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de
320 syndicats, partout au Québec.
Fondé en 1969, le Conseil central des syndicats nationaux des
Laurentides (CCSNL-CSN) regroupe 85 syndicats et plus de
19 300 membres. Le conseil central des Laurentides est l'un
des 13 conseils centraux de la CSN qui couvrent le territoire
québécois.
SOURCE Fédération de l'industrie manufacturière (FIM–CSN)