MONTRÉAL, le 22 mai 2024 /CNW/ - L'Ordre des
chimistes du Québec (Ordre) accueille positivement la demande
officielle d'un mandat d'initiative à la Commission de la santé et
des services sociaux pour qu'une commission parlementaire se penche
sur la lutte contre les drogues du viol, comme proposé par la
porte-parole de l'opposition officielle en matière de sécurité
publique, Mme Jennifer Maccarone. L'Ordre réaffirme le besoin
fondamental que la fiabilité des tests de détection du GHB
autoadministrés soit attestée par des chimistes aux fins de
protection du public.
« L'Ordre des chimistes, dont l'objectif est d'assurer la
protection du public à l'égard de l'exercice de la chimie, est
d'avis que des chimistes doivent être impliqués pour assurer à la
population que les tests de détection du GHB autoadministrés qui
sont disponibles en vente libre soient fiables. Bien qu'il ne soit
pas du rôle de l'Ordre de s'impliquer dans le développement de tels
produits, nous souhaitons collaborer activement afin de proposer
des solutions qui assureront la sécurité de tous. Au-delà de toute
partisanerie, l'Ordre réaffirme qu'il y a effectivement un problème
important avec ces tests et que cela requiert impérativement
l'attention des décideurs politiques. Nous soulignerons toutes les
bonnes initiatives - tant du gouvernement du Québec que de
l'opposition, notamment en appuyant la tenue d'une commission
parlementaire portant sur les drogues du viol et d'y participer de
manière constructive en mettant de l'avant la dimension
scientifique liée à cet enjeu social préoccupant », affirme le
président de l'Ordre M. Michel
Alsayegh.
Dans cette perspective, l'Ordre invite le législateur à aller
plus loin encore et à se pencher sur la question en mettant en
place des balises pour assurer la fiabilité des tests de détection
du GHB autoadministrés qui sont commercialisés au Québec -
notamment qu'ils soient attestés par un chimiste.
« Le pullulement des drogues du viol peut être endigué si
les utilisateurs des tests de détection rapides sont en mesure de
prendre des décisions éclairées à partir de l'exactitude de leurs
résultats. La ligne peut parfois être très mince entre un faux
positif ou négatif. Des solutions existent et il faut tout faire
pour enrayer ce fléau, à plus forte raison à l'approche des
festivités estudiantines de fin d'année. Nous estimons qu'il ne
peut y avoir place au doute lorsqu'il s'agit de sécurité publique
», soutient M. Alsayegh.
« L'Ordre est d'ailleurs intervenu publiquement en 2022
pour faire part de ses inquiétudes résultant d'un faux sentiment de
sécurité pouvant accompagner un éventuel résultat erroné d'un test
autoadministré, d'autant plus que ceux-ci sont généralement
utilisés dans des contextes festifs où des situations d'ivresse
peuvent augmenter considérablement la vulnérabilité d'une personne.
Alors qu'un test autoadministré qui donnerait un résultat
faussement positif n'a comme conséquence que d'encourager une plus
grande vigilance, un résultat faussement négatif est extrêmement
dangereux. Suivant sa mission de protection du public, l'Ordre
insiste sur le fait qu'un test rapide autoadministré n'équivaut pas
à ceux pouvant être réalisés en laboratoire de chimie par des
professionnels. Nous réitérons également aux consommateurs
l'importance de s'assurer, au meilleur de leurs habiletés de
recherche, que lesdits tests répondent à des critères de fiabilité,
et de garder en tête que d'autres drogues présentes dans une
consommation pourraient ne pas être détectées », conclut M.
Alsayegh.
À propos de l'Ordre des chimistes
du Québec
L'Ordre des chimistes du Québec compte près de
3 000 membres œuvrant dans des secteurs aussi variés
que la santé, l'environnement, le judiciaire, l'alimentaire ou
la recherche. Sa mission est d'assurer la protection du public
québécois en matière d'exercice de la chimie, omniprésente dans la
vie des Québécois. Fondé en 1926, l'Ordre des chimistes fait partie
des premières organisations professionnelles encadrées par
l'adoption du Code des professions en 1973.
SOURCE Ordre des chimistes du Québec