MONTRÉAL, le 23 juill. 2024 /CNW/ - L'Association
des microbiologistes du Québec (AMQ) invite aujourd'hui la
population à prendre au sérieux les avis d'ébullition d'eau qui
peuvent être liés à la contamination des réseaux d'aqueducs
municipaux par des coliformes fécaux (E. coli), qui sont une
des conséquences des crues des dernières semaines. Les risques de
dangers provenant de la présence de la bactérie E. coli sont
bien réels, et peuvent facilement être évités.
« Nous appelons la population à ne pas prendre à la légère
les avis d'ébullition d'eau qui, s'ils sont ignorés, peuvent
compromettre leur santé et celle de leurs proches. La contamination
à la bactérie E. coli peut notamment entraîner des symptômes
comme de la diarrhée, des crampes d'estomac ou des nausées. En cas
de complication, le syndrome hémolytique et urémique, ainsi qu'une
lésion rénale aiguë, peuvent s'avérer fatals. Si les avis
d'ébullition dus à la contamination d'aqueducs municipaux
reviennent parfois sur une base régulière dans certaines
municipalités, il ne faut pas s'y méprendre, leur non-respect
comporte tout autant de risques pour la santé », explique le
président de l'AMQ, M. Marc
Hamilton.
Notons que les risques de contamination sont généralement
faibles dans le cas d'approvisionnement en eau par puits
souterrains, à condition toutefois que ces installations soient
régulièrement inspectées et bien entretenues pour éviter des
fissures. L'AMQ souligne qu'il est très important de faire appel à
des professionnels du domaine, puisqu'au-delà de la prise des
échantillons et leurs analyses, l'interprétation des résultats
demeure une importante source potentielle de préjudices à la
population.
« Nous tenons également à souligner la réactivité
exemplaire des municipalités lorsque vient le temps de communiquer
l'information à leurs citoyens. La très grande majorité du temps,
la contamination des réseaux d'aqueducs municipaux due aux
coliformes fécaux n'est pas attribuable à la négligence des
municipalités, qui traitent l'eau par chloration. Plusieurs
phénomènes peuvent être en cause. Par exemple, une pluie forte ou
une inondation peut faire en sorte que l'eau de la surface amène
une quantité plus importante de matières organiques et par le fait
même des bactéries d'origines fécales dans les eaux brutes des
municipalités et dans le cas où il y aurait une rupture non
détectée, l'eau risque d'entrer en contact avec certains
coliformes », ajoute M. Hamilton.
La situation ici exposée rappelle à nouveau la nécessité que les
microbiologistes soient encadrés par un ordre professionnel - ce
qui n'est pas le cas actuellement. L'AMQ rappelle qu'une majorité
de Québécois appuient notre proposition d'intégration de la
profession de microbiologiste au système professionnel. En effet,
huit Québécois sur dix sont d'accord avec l'idée que les
microbiologistes soient encadrés par un ordre professionnel, selon
un sondage CROP auquel a participé l'AMQ en octobre 2023.
Association des microbiologistes du Québec
L'Association des microbiologistes du Québec (AMQ) représente
plus de 500 microbiologistes agréés qui exercent comme
professionnels au Québec. Depuis sa fondation en 1975 en vertu de
la troisième partie de la Loi sur les compagnies, l'AMQ est
la seule association professionnelle au Québec offrant une
reconnaissance professionnelle en microbiologie. Sa mission est
d'assurer la protection du public et de représenter les
microbiologistes du Québec, par la promotion d'une pratique
professionnelle de la microbiologie.
Source :
Association des microbiologistes du Québec (AMQ)
https://www.microbiologistes.ca/fr/
SOURCE Association des microbiologistes du Québec