MONTRÉAL, le 20 août 2024 /CNW/ - Dans moins de 72 heures, l'économie canadienne sera encore prise en otage à cause d'un énième conflit de travail dans le secteur des transports de marchandises. Alors qu'Ottawa tarde à agir, le Conseil du patronat du Québec (CPQ) réclame une intervention rapide du gouvernement canadien pour éviter le pire et maintenir l'ensemble des activités ferroviaires.

« Regardez autour de vous et probablement le ¾ de ce que vous voyez à voyager par les voies ferroviaires ou maritimes. Ces corridors commerciaux sont indispensables à notre économie. Dans tous les conflits de travail, le CPQ privilégie le dialogue, mais décréter un arrêt de travail dans le secteur des transports de marchandises ne devrait pas être considéré comme un moyen de pression raisonnable. Aucun syndicat ne devrait avoir le pouvoir de paralyser notre économie. Pour la réputation du Canada et pour le bien-être de notre économique, je demande au ministre de déclarer un arbitrage exécutoire. Nous lui demandons aussi de mettre en place une solution à long terme comme de légiférer pour élargir la notion de services essentiels prévue à la loi afin de prendre en considération le rôle vital des acteurs de la chaîne d'approvisionnement » déclare Karl Blackburn, président et chef de la direction du CPQ.

Les chemins de fer canadiens transportent chaque année des marchandises d'une valeur de 380 milliards de dollars - soit plus d'un milliard de dollars par jour - et représentent la moitié des exportations du pays. Advenant un arrêt de travail dans ce secteur, les répercussions se feraient sentir sur des milliers d'entreprises d'un océan à l'autre. L'ensemble de notre chaîne logistique serait perturbé et c'est la réputation du Canada qui en resterait entachée.

Un précédent alarmant et un besoin de solutions durables

Le CPQ rappelle que ce n'est pas la première fois que l'industrie des transports est confrontée à un tel conflit, citant des perturbations similaires dans le passé qui ont entraîné des pertes économiques significatives. « Chaque jour de grève ou de ralentissement dans ce secteur est un coup dur pour notre économie et pour les travailleurs des autres secteurs qui dépendent des services ferroviaires. Les impacts ne se limitent pas aux entreprises de transport, mais touchent également les secteurs manufacturier, agricole, et de la vente au détail, créant un effet domino qui pourrait prendre des mois à corriger », ajoute M. Blackburn.

À propos du CPQ :
Créé en 1969, le CPQ est une confédération de près de 100 associations sectorielles et de plusieurs membres corporatifs (entreprises, institutions et autres employeurs). Il représente ainsi les intérêts de plus de 70 000 employeurs, de toutes tailles et de toutes les régions, issus des secteurs privé et parapublic. www.cpq.qc.ca 

SOURCE Conseil du patronat du Québec

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