BAIE-COMEAU,
QC, le 13 mai
2024 /CNW/ - Le
Syndicat des intervenantes et intervenants
de la santé du Nord-Est québécois
(SIISNEQ-CSQ) craint que la période estivale
ressemble à un véritable chaos dans les établissements de santé de
la Côte-Nord à cause des décisions non réfléchies de la direction
du Centre intégré de santé et de services sociaux
(CISSS) de la Côte-Nord.
La présidente du SIISNEQ-CSQ, Karine Ouellet-Moreau, dénonce le fait que,
« malgré l'ordonnance du gouvernement de réduire le recours à
la main-d'œuvre indépendante, la direction du CISSS de la Côte-Nord
n'a pas su planifier de plan concret pour faire face à cette
situation. Elle a préféré prendre seule ses décisions sans
nous consulter. La saison estivale débutera officiellement dans
quelques jours, et l'inquiétude gagne l'ensemble du personnel dans
tous les établissements ».
Des demandes
irresponsables
Karine
Ouellet-Moreau soutient que le pire est à prévoir, si l'on
se fie à certaines demandes de l'employeur faites auprès du
personnel. « Plusieurs quarts de travail sont à découvert, et
l'employeur semble vouloir obliger des infirmières et infirmières
auxiliaires à aller combler ces postes même si elles ne sont pas
familières avec le secteur. C'est totalement irresponsable et cela
peut représenter des risques réels pour les patientes et les
patients », prévient la présidente du SIISNEQ-CSQ.
Cette dernière ajoute que la direction du CISSS
de la Côte-Nord envisagerait même de transférer des patientes et
patients de CHSLD à Québec, « un scénario épouvantable pour
eux et leur famille. Il est même question de laisser une infirmière
auxiliaire seule dans certains CHSLD, ce qui contrevient à la
directive du ministère de la Santé, et d'instaurer une garde
infirmière par secteur, ce qui n'est pas permis dans la convention
collective parce que ce n'est sécuritaire pour personne ».
Une situation explosive
Par ailleurs, Karine
Ouellet-Moreau tient à mentionner que le climat de travail
est déjà extrêmement difficile dans les établissements de santé de
la région. « Peu importe la direction où l'on regarde, on a
l'impression que la situation est explosive. Cette semaine
seulement, j'ai reçu pas moins de neuf lettres signées par des
infirmières praticiennes spécialisées qui dénoncent l'inacceptable
dont elles sont témoins dans leur milieu de travail. Les
dénonciations en lien avec le manque de main-d'œuvre et ses
conséquences se multiplient. Les infirmières du département de
santé publique ont été rencontrées pour les informer qu'elles
pourraient être obligées d'aller travailler sur des départements en
difficulté alors que plusieurs n'y ont pas travaillé depuis
plusieurs années. Et rien ne va plus dans les centres mère-enfant
du CISSS de la Côte-Nord ».
Un appel aux élus et au
gouvernement
Dans ce contexte, la présidente du SIISNEQ-CSQ
est d'avis que la pérennité des services à la population dans les
établissements de santé de la Côte-Nord n'est pas assurée sous la
direction actuelle du CISSS de la Côte-Nord. « Nos députés et
les élus municipaux de la Côte-Nord doivent interpeller le ministre
de la Santé et le premier ministre afin qu'ils obligent le CISSS de
la Côte-Nord à mettre fin au cafouillage actuel et à présenter un
plan de gestion responsable pour passer à travers l'été en
respectant le personnel et pour assurer le maintien des services de
santé auxquels notre population a droit », conclut
Karine Ouellet-Moreau.
Profil du SIISNEQ-CSQ
Le Syndicat des
intervenantes et intervenants de la santé du Nord-Est québécois
(SIISNEQ-CSQ) représente 1 250 membres infirmières et
infirmiers, infirmières auxiliaires et infirmiers auxiliaires et
inhalothérapeutes œuvrant dans trois réseaux répartis dans les
régions de la Côte-Nord et du Nord-du-Québec.
SOURCE SYNDICAT DES INTERVENANTES ET INTERVENANTS DE LA SANTE DU
NORD-EST QUEBECOIS (SIISNEQ-CSQ)