QUÉBEC, le 7 mai 2024 /CNW/ - Le député de
Camille-Laurin et chef du Parti Québécois, Paul St-Pierre Plamondon, propose de faire des
pas de plus afin de favoriser la réduction du temps d'écran chez
nos jeunes. À l'instar de la France qui le fait depuis 2018, il juge
nécessaire d'envoyer un message clair que l'école doit être
exemplaire et que nous devons tendre vers l'objectif d'y retirer
les écrans, autant que possible. Nous devons également étudier
sérieusement la possibilité d'instaurer une majorité numérique,
comme c'est aussi le cas en France.
« Lors de sa visite au
Québec, le premier ministre français, Gabriel Attal, nous a prévenu d'une possible
catastrophe sanitaire et éducative devant nous avec la question des
écrans. Il y a quelques jours, un imposant rapport de 142 pages en
France est venu proposer de
nombreuses solutions audacieuses, telles que renforcer l'idée d'une
majorité numérique. Ce pays s'est donné un délai d'un mois pour
agir, reconnaissant l'urgence de la situation. En Ontario, il y a quelques jours, Doug Ford, le bon ami du premier ministre
Legault, a décidé de sortir complètement les cellulaires des écoles
primaires. Partout à travers la planète, on prend conscience de
l'importance de réduire le temps d'écran chez les jeunes. Le Québec
doit faire un pas de plus et c'est à l'école que nous devons le
faire », a déclaré d'emblée le chef péquiste.
EN BREF
- Le Parti Québécois propose de sortir les cellulaires
des écoles primaires et secondaires;
- Après l'interdiction du cellulaire dans les salles de
classe en vigueur depuis le début de l'année, le Parti Québécois
propose d'en faire autant lors des heures de pauses et de
récréation;
- Le Parti Québécois demande également au gouvernement
de mettre sur pied une commission parlementaire afin d'étudier les
recommandations du rapport français sur le temps d'écran chez les
jeunes, notamment la possibilité d'instaurer une majorité
numérique;
- Le Parti Québécois demande aussi la mise à jour du
plan gouvernemental sur le temps d'écran chez les jeunes pour la
prochaine rentrée scolaire.
Les plus récentes études sur la question du temps d'écran chez
les jeunes, au Québec comme ailleurs dans le monde, nous
préviennent des graves conséquences du statu quo.
« Les effets nocifs des écrans sur le développement du
cerveau, le développement des habiletés sociales, le développement
global, comme les habiletés physiques, langagières et la résolution
de problème sont bien documentés. Ne pas saisir l'urgence d'agir
est une erreur et le gouvernement de la CAQ se traine les pieds sur
cette question. Le Parti Québécois propose de commencer par un
principe sur lequel nous devrions tous nous mettre d'accord :
la nécessité de sortir les écrans de l'école, autant que possible.
Il faut que l'école québécoise soit exemplaire auprès de nos
jeunes. Il faut que nos jeunes aient le goût de renouer avec les
interactions qui ne sont pas virtuelles lors de leur présence à
l'école, et cela inclut bien évidemment lors des pauses et lors des
récréations. Cette mesure, qui a été implantée en 2018 en
France, a démontré son efficacité
et fait pleinement consensus depuis sa mise en œuvre dans ce pays.
Elle est tellement aimée qu'elle a même été étendue volontairement
dans de nombreux lycées. Envoyons nous aussi un message et allons
de l'avant », a poursuivi le député de Camille-Laurin.
Une commission parlementaire pour
étudier les recommandations du rapport français, notamment l'idée
d'une majorité numérique
La majorité numérique existe en France depuis 2023
et le rapport déposé la semaine dernière est venu donner des
pistes de suggestions pour encadrer cette idée.
« L'idée de créer une majorité numérique à 14 ou 15 ans
pour accéder aux réseaux sociaux doit être étudiée au Québec. Nous
avons un important rapport avec de nombreuses recommandations qui
trouveront suite d'ici trois semaines en France. Nous avons amplement le temps de
mettre sur pied une commission parlementaire afin d'analyser
sérieusement ces recommandations. Elle pourrait se tenir en août,
avant la rentrée », a poursuivi le chef péquiste.
Une mise à jour du plan
gouvernemental demandée pour la prochaine rentrée
Le chef péquiste prévient que cette mesure n'est qu'un pas de
plus vers l'avant que l'on pourrait faire dès maintenant, mais qu'à
terme, c'est la totalité du plan gouvernemental sur le temps
d'écran chez les jeunes qui devra être revu.
« Gouverner, c'est planifier. Cela semble être difficile à
comprendre pour ce gouvernement qui est constamment en réaction et
qui agit toujours trop tard. Nous sonnons l'alarme que c'est
maintenant qu'il faut agir. Pourquoi un pays comme la France, après le dépôt d'un rapport de 142
pages sur la question, s'est donné seulement 1 mois pour agir et
choisir les mesures que le gouvernement mettra de l'avant? Pourquoi
voyons-nous, partout à travers la planète, les différents
gouvernements agir? Pensons aux Pays-Bas, à la Suède, à
l'Ontario, et à tant d'autres. La
réponse est pourtant simple : il y a une urgence reconnue par
tous. Si la France peut agir et
choisir les mesures qu'elle mettra de l'avant en 1 mois, il n'y a
aucune raison sérieuse pour que le Québec ne puisse pas agir pour
la prochaine rentrée scolaire, qui aura lieu en septembre. Je
demande à la CAQ de lancer une commission parlementaire sur la
question afin que l'on puisse évaluer toutes les recommandations du
rapport français et des autres rapports à travers le monde. Il n'y
aura pas de solutions parfaites ni magiques, mais le statu quo et
le refus d'agir doivent être exclus rapidement », a conclu
Paul St-Pierre Plamondon.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois