MONTRÉAL, le 22 mai 2024 /CNW/ - Alors que l'Agence
de la santé publique du Canada
rapporte une hausse des propagations du norovirus, l'Association
des microbiologistes du Québec (AMQ) souhaite aujourd'hui
sensibiliser les Québécois et Québécoises aux risques liés à
l'infection au norovirus.
« Bien que le norovirus, aussi appelé gastro-entérite virale, ne
soit généralement pas fatal, il peut être sévère chez certains
groupes plus à risque. Il est donc essentiel d'informer la
population à propos de ce virus très contagieux », explique M.
Marc Hamilton, président de
l'AMQ.
« Le norovirus est un agent pathogène viral excessivement
contagieux; une faible exposition peut suffire à propager
l'infection. Le norovirus provoque nausées, vomissements, diarrhée
et fièvre légère. Les personnes qui ont été malades peuvent être
contagieuses quelques jours après la fin de symptômes. Pire
encore, celui-ci peut être contracté plus d'une fois. Une infection
antérieure ne garantit pas une immunité future. Certains mollusques
bivalves (telles les huîtres et les moules) et les aliments
importés, comme certains fruits (essentiellement les petits fruits
rouges, congelés ou non) peuvent être contaminés au norovirus par
le contact avec de l'eau d'irrigation ou usée ou des surfaces
contaminées par le norovirus. Un manipulateur d'aliments atteint de
norovirus peut transmettre celui-ci par les aliments.
L'infection peut survenir en consommant ces aliments crus et non
lavés, en touchant une surface contaminée, ou en fréquentant une
personne infectée, qu'elle soit symptomatique ou non », ajoute M.
Hamilton.
Comment prévenir la propagation du
norovirus au sein de la population?
« Puisqu'il est pratiquement impossible d'identifier à l'œil nu
les surfaces, les aliments et les personnes contaminés - ces
derniers n'étant identifiables que lorsqu'ils sont symptomatiques
-, la meilleure mesure de prévention est de désinfecter les sources
potentielles de contamination. En pratique, cela implique de se
laver fréquemment les mains, de nettoyer les surfaces susceptibles
d'être contaminées, de cuire les mollusques bivalves et de laver
soigneusement les fruits avant la consommation, surtout quand ces
aliments sont importés de pays où les systèmes de surveillance de
la salubrité des aliments sont moins robustes », conseille M.
Hamilton.
« Le haut taux de transmission du norovirus et ses symptômes ont
la capacité de paralyser les opérations d'un lieu de travail dans
certains cas. Même chose pour les classes et les garderies
scolaires et des centres pour personnes âgées : les lieux
fermés où les contacts sont fréquents sont un nid parfait pour la
propagation du virus. Si on extrapole un peu, on pourrait même
envisager un certain impact économique d'une contamination au
norovirus à grande échelle », avertit le président de l'AMQ.
L'AMQ recommande aux autorités, comme l'Agence canadienne
d'inspection des aliments ou l'Agence de la santé publique du
Canada, de mettre en place des
mesures pour assurer l'analyse des aliments considérés à risque
d'être contaminés par le norovirus. L'analyse préventive de ces
aliments par des microbiologistes pourrait ainsi prévenir une bonne
partie des contaminations au niveau national et mitiger les effets
néfastes du norovirus sur la société.
D'ailleurs, à l'heure actuelle, un risque inutile pèse sur la
population venant de l'absence d'encadrement des microbiologistes
par le système professionnel québécois. Une majorité de Québécois
appuient pourtant notre proposition d'intégration de la profession
de microbiologiste au système professionnel. En effet, huit
Québécois sur dix sont d'accord avec l'idée que les
microbiologistes soient encadrés par un ordre professionnel, selon
un sondage CROP auquel a participé l'AMQ en octobre 2023.
L'Association des microbiologistes du
Québec (AMQ)
L'Association des microbiologistes du Québec (AMQ) représente
plus de 500 microbiologistes agréés qui exercent comme
professionnels au Québec. Depuis sa fondation en 1975 en vertu de
la troisième partie de la Loi sur les compagnies, l'AMQ est
la seule association professionnelle au Québec offrant une
reconnaissance professionnelle en microbiologie. Sa mission est
d'assurer la protection du public et de représenter les
microbiologistes du Québec, par la promotion d'une pratique
professionnelle de la microbiologie.
Source :
Association des microbiologistes du Québec (AMQ)
https://www.microbiologistes.ca/fr/
SOURCE Association des microbiologistes du Québec