Les travailleur(-euse)s technologiques travaillant dans des organismes à but non lucratif ont un salaire annuel moyen inférieur de plus de 30 000 $ à celui des travailleur(-euse)s technologiques travaillant dans d'autres secteurs au Canada. De nombreux organismes à but non lucratif déclarent déjà ne pas avoir les compétences nécessaires pour utiliser la technologie actuelle.  

TORONTO, le 16 juill. 2024 /CNW/ - Une nouvelle recherche sur la main-d'œuvre technologique dans le secteur à but non lucratif du Canada montre qu'il existe un écart important dans les compétences nécessaires pour que les travailleur(-euse)s réussissent dans un monde de plus en plus numérique. Notre étude montre qu'il existe d'importantes disparités salariales dans ce secteur et qu'il s'agit probablement d'un facteur important de la pénurie de talents technologiques. 

Centre canadien pour la résilience numérique des organismes sans but lucratif (Groupe CNW/Centre canadien pour la résilience numérique des organismes sans but lucratif)

Ces conclusions sont tirées d'un nouveau rapport de recherche intitulé La main-d'œuvre technologique dans le secteur à but non lucratif au Canada, publié dans le cadre de l'initiative Une main-d'œuvre communautaire outillée pour l'avenir. 

Ce rapport analyse les données du recensement canadien afin d'évaluer la taille et la composition de la main-d'œuvre technologique ainsi que les disparités salariales au sein du secteur à but non lucratif. 

Parmi les principales conclusions :  

  1. Seulement 1 % des travailleur(-euse)s du secteur à but non lucratif occupent des fonctions technologiques, contre 5 % en moyenne dans les autres secteurs.  Le nombre relativement faible de travailleur(-euse)s technologiques dans le secteur à but non lucratif est probablement attribuable à la fois à une demande plus faible et à une capacité moindre d'attirer des travailleur(-euse)s technologiques. 

  2. Si on compare les secteurs, les travailleur(-euse)s technologiques qui effectuent le même travail pour des organismes à but non lucratif sont moins rémunéré(e)s. L'embauche de personnes ayant des compétences technologiques dans les organismes à but non lucratif repose en grande partie sur des travailleur(-euse)s prêt(e)s à accepter d'importantes réductions de salaire. Par exemple, le salaire des spécialistes en informatique (la profession technologique la plus courante dans les organismes à but non lucratif) du secteur à but non lucratif est inférieur de 20 % à celui des spécialistes travaillant dans d'autres secteurs.

  3. Le secteur à but non lucratif tend à être plus diversifié que les autres secteurs en ce qui concerne le genre et l'identité autochtone. La main-d'œuvre technologique du secteur à but non lucratif compte deux fois plus de femmes que dans les autres secteurs. Les minorités visibles sont surreprésentées dans toutes les professions technologiques, y compris dans le travail technologique au sein des organismes à but non lucratif. Dans les organismes à but non lucratif, 39 % des travailleur(-euse)s technologiques sont issu(e)s d'une minorité visible, contre seulement 28 % de l'ensemble des travailleur(-euse)s au Canada.

  4. Les Autochtones, les femmes et les membres des minorités visibles qui travaillent dans le domaine technologique du secteur à but non lucratif sont moins rémunéré(e)s que les autres travailleur(-euse)s. Malgré une représentation accrue, les femmes qui travaillent dans les technologies pour des organismes à but non lucratif ne gagnent que 86 % de ce que gagnent les hommes pour le même travail dans le secteur. Les travailleur(-euse)s technologiques autochtones sont également sous-payé(e)s pour les emplois technologiques au sein des organismes à but non lucratif comparativement à leurs homologues non autochtones.

Le secteur à but non lucratif est une ressource essentielle pour les communautés à travers le pays et constitue également un employeur important au Canada. Selon Statistique Canada, 2,5 millions de Canadien(ne)s étaient employé(e)s dans le secteur en 2021, dont 618 000 Canadien(ne)s employé(e)s par des institutions commerciales à but non lucratif. En outre, Statistique Canada estime que les organismes à but non lucratif représentent 8,3 % de l'économie canadienne en 2021. 

Jusqu'à présent, peu de recherches ont été menées sur l'état du secteur à but non lucratif au Canada. Pour combler cette lacune, l'initiative « Une main-d'œuvre communautaire outillée pour l'avenir » vise à comprendre, puis à libérer le potentiel de compétences numériques du secteur à but non lucratif.

Une étude complémentaire publiée parallèlement à ce rapport, Demande de compétences numériques dans le secteur à but non lucratif, explore l'état des compétences numériques requises par tous les travailleur(-euse)s (dans le domaine des technologies d'information et des télécommunications [TIC] et dans les autres domaines) dans le secteur à but non lucratif.

L'initiative « Une main-d'œuvre communautaire outillée pour l'avenir » est le fruit d'un partenariat entre Imagine Canada, The Dais de l'Université métropolitaine de Toronto, le Conseil de gouvernance numérique (CGN) et Blueprint. Le Centre canadien pour la résilience numérique des organismes sans but lucratif offre une plateforme pour partager des renseignements sur ce projet.

À propos d'Imagine Canada 

Imagine Canada est un organisme de bienfaisance national bilingue dont la cause est les organismes de bienfaisance et à but non lucratif du Canada. Grâce à ses efforts d'intervention, à ses recherches et à ses entreprises sociales, il contribue à renforcer les organismes de bienfaisance, les organismes à but non lucratif et les entrepreneur(e)s sociaux(-ales) afin qu'ils(elles) puissent mieux remplir leurs missions. Sa vision est celle d'un Canada fort où les organismes de bienfaisance collaborent avec les entreprises et les gouvernements pour bâtir des communautés résilientes et dynamiques.

À propos de The Dais de l'Université métropolitaine de Toronto  

The Dais est la plateforme canadienne pour des politiques audacieuses et de meilleurs dirigeant(e)s. C'est un groupe de réflexion sur les politiques publiques et le leadership à l'Université métropolitaine de Toronto, qui met les gens en contact avec les idées et le pouvoir dont nous avons besoin pour bâtir un Canada plus inclusif, plus innovant et plus prospère. Visitez la plateforme sur dais.ca.

À propos du Conseil de gouvernance numérique (CGN) 

À propos de Blueprint 
Blueprint a été fondée sur l'idée simple que les données probantes sont un outil puissant pour le changement. L'entreprise collabore avec les décideur(-euse)s politiques et les juristes pour créer et utiliser des données probantes afin de relever des défis complexes en matière de politiques et de programmes. Sa vision est celle d'un écosystème de politique sociale où les données probantes sont utilisées pour améliorer les conditions de vie, mettre en place de meilleurs systèmes et de meilleures politiques, et favoriser le changement social.

À propos du Centre canadien pour la résilience numérique des organismes sans but lucratif 

Le Centre canadien pour la résilience numérique des organismes sans but lucratif (CCRNOSBL) travaille à la création d'un secteur à but non lucratif axé sur le numérique, où les organismes à but non lucratif au Canada pourront utiliser des données et des technologies afin de multiplier leurs effets. Il a été fondé par Centraide du Grand Montréal, le Conseil de gouvernance numérique, Imagine Canada, le Fonds de résilience des peuples autochtones, NTEN, SETSI et l'Institut Tamarack, ainsi que par 180 organisations de soutien et 200 conseiller(-ère)s individuel(le)s. 

SOURCE Centre canadien pour la résilience numérique des organismes sans but lucratif

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