LONGUEUIL, QC, le 21 mars 2023 /CNW/ - L'Union des
producteurs agricoles (UPA) accueille positivement le maintien des
budgets permettant de poursuivre le financement de la Politique
bioalimentaire et d'accroître l'autonomie alimentaire du Québec. Le
soutien requis pour continuer de répondre toujours plus fidèlement
aux attentes sociétales tout en faisant face au contexte économique
exceptionnellement difficile n'est toutefois pas au
rendez-vous.
« L'adaptation des entreprises agricoles en matière
d'agroenvironnement fait l'objet d'efforts soutenus depuis des
décennies. Les agricultrices et les agriculteurs font aussi partie
de la solution aux changements climatiques. Les attentes du terrain
au regard de la reconnaissance et de la rétribution des bonnes
pratiques environnementales étaient donc beaucoup plus élevées que
les budgets annoncés », a déclaré le président général de
l'UPA, Martin Caron.
Rappelons que le gouvernement du Québec a reconnu, dans le Plan
d'agriculture durable 2020-2030, l'importance de rétribuer les
productrices et les producteurs pour les bonnes pratiques qu'ils
adoptent ainsi que pour les biens et services environnementaux
qu'ils fournissent à la collectivité. Quelque 1 850
entreprises agricoles se sont inscrites à la première cohorte en
février 2022 (56 M$ sur quatre ans - discours sur le
budget 2021-2022). Près de 1 100 entreprises
supplémentaires se sont inscrites à la deuxième ces dernières
semaines (29 M$ sur cinq ans - discours sur le
budget 2022-2023). Les 23,2 M$ sur deux ans annoncés dans le
discours sur le budget 2023-2024 ne sont donc pas à la hauteur du
succès de cette initiative, laquelle suscite une très forte
adhésion des productrices et des producteurs depuis sa création il
y a deux ans.
Agriculture sous pression
Le statu quo budgétaire en agriculture ne répond pas non plus
aux préoccupations pressantes de centaines d'entreprises agricoles
pour lesquelles la rentabilité est compromise en raison,
principalement, de la hausse fulgurante de l'inflation, des coûts
de production (plus particulièrement le carburant, les engrais et
l'alimentation animale) et des taux d'intérêt. De plus en plus
de productrices et de producteurs se demandent comment ils pourront
sortir indemnes de ce contexte économique difficile. Plusieurs
jeunes de la relève, particulièrement affectés en raison de leur
endettement plus élevé, se demandent de leur côté si la création et
le maintien de nouvelles entreprises prospères et rentables
est encore possible.
« L'agriculture est plus impactée que d'autres secteurs
par le contexte économique défavorable. L'augmentation des coûts de
production est de beaucoup supérieure à l'inflation et les coûts
d'emprunts explosent pour un nombre grandissant d'entreprises.
Lorsque des fermes bien établies se remettent en question et que
les prochaines générations s'interrogent sur leur avenir, il
importe d'intervenir à très brève échéance et de façon beaucoup
plus musclée », a continué Martin
Caron.
SOURCE Union des producteurs agricoles