Un sondage de KPMG au Canada
révèle que la majorité des entreprises ont
constaté une incidence sur leurs résultats et leurs progrès en
matière de carboneutralité, ce qui les a incitées à commencer à
protéger leurs activités commerciales contre les changements
climatiques
MONTRÉAL, le 17 juillet 2024 /CNW/ - Plus de neuf
chefs d'entreprise canadiens sur dix (92 %) craignent
que les événements météorologiques extrêmes de la dernière année ne
soient la nouvelle norme et que leur organisation soit touchée par
un événement lié au climat cette année, selon une nouvelle étude de
KPMG au Canada.
Un récent sondage mené auprès de 350 chefs d'entreprise
canadiens a révélé que 56 % des entreprises ont subi
une baisse de leur rentabilité en raison des événements
météorologiques extrêmes de l'an dernier, tandis que
49 % ont vu leurs coûts augmenter considérablement en
raison de problèmes allant de la perte de productivité aux ruptures
dans les chaînes d'approvisionnement en passant par l'augmentation
des coûts d'assurance.
« Les événements météorologiques extrêmes des dernières
années ont fait ressortir le coût des changements climatiques pour
l'économie canadienne et le résultat net des entreprises, a déclaré
Roopa Davé, leader nationale, Risques climatiques, KPMG au
Canada. Les feux de forêt, les
inondations, les ouragans et la chaleur extrême sont autant
d'événements dévastateurs qui ont eu une incidence sur la
rentabilité de plus de la moitié des entreprises canadiennes. Même
ceux qui ont échappé aux dommages craignent d'être frappés cette
année, et plus des deux tiers d'entre eux sont très ou extrêmement
préoccupés. »
« Les entreprises commencent à traiter les risques
climatiques de la même façon que les autres risques d'entreprise et
à prendre les mesures nécessaires pour s'adapter et élaborer des
stratégies d'atténuation qui les aident à composer avec des
événements météorologiques de plus en plus imprévisibles. Une
solide évaluation des risques climatiques comprend de multiples
facteurs intégrés, y compris les répercussions potentielles sur les
installations, les chaînes d'approvisionnement et le modèle
d'affaires d'une entreprise. »
Principales conclusions du sondage :
- 92 % des entreprises canadiennes tiennent maintenant
compte du fait que des conditions météorologiques extrêmes
pourraient se produire et se produiront à n'importe quel
moment
- 92 % craignent que leur organisation soit touchée par un
événement lié au climat cette année
- 21 % sont « extrêmement » préoccupés
- 46 % sont « très » préoccupés
- 25 % sont « légèrement » préoccupés
- 56 % affirment avoir subi une baisse de leur rentabilité
en raison des événements météorologiques extrêmes de l'an dernier
- 49 % ont dû faire face à des coûts considérablement plus
élevés
- 41 % ont déclaré une perte de revenus
- 57 % ont vu leurs activités directement touchées (y
compris une perte d'électricité, d'approvisionnement en eau, de
communication et d'autres services publics)
- 50 % ont déclaré que la productivité des employés
était directement touchée, en d'autres termes, il y a eu une perte
de productivité
- 47 % ont connu des perturbations ou des ruptures
dans la chaîne d'approvisionnement.
- 30 % affirment que leur assurance a été annulée ou que
les « coûts ont considérablement augmenté »
- 89 % sont plus déterminés que jamais à trouver des
moyens de réduire leur impact sur l'environnement
- 88 % sont prêts à investir davantage pour soutenir leurs
objectifs climatiques
Les entreprises sont déterminées à favoriser la durabilité et
la décarbonation, mais il y a des obstacles.
Face à la réalité des conditions météorologiques plus extrêmes,
aux demandes accrues de la part des intervenants pour faire de la
durabilité une priorité, et à la reconnaissance que de prochains
règlements exigeront la divulgation de leurs plans de
décarbonation, la plupart (89 %) des entreprises
canadiennes se disent plus déterminées que jamais à trouver des
moyens de réduire leur impact sur l'environnement. « Les
entreprises ont renforcé leur engagement à l'égard du développement
durable et sont prêtes à investir davantage pour atteindre leurs
objectifs en matière de climat, mais bon nombre d'entre elles font
face à un certain nombre d'obstacles, a déclaré Doron Telem,
associé et leader national, Enjeux ESG, KPMG au Canada. La plupart ont de la difficulté à
trouver la capacité, à recueillir les données requises et à
naviguer dans un environnement réglementaire de plus en plus
complexe. » M. Telem affirme que cela a ralenti les
investissements dans la décarbonation, notant que seulement un
tiers des entreprises (33 %) ont intégré des critères
de durabilité dans la conception des produits, les processus de
fabrication et les opérations de la chaîne d'approvisionnement.
« Les organisations ne devraient pas attendre la
réglementation pour atteindre leurs objectifs de développement
durable. Ils devraient se concentrer sur la création de valeur et
la protection en créant et en exécutant des plans de transition
pour réduire les émissions aujourd'hui. Il est essentiel de
comprendre quels projets peuvent avoir un RCI positif et, en
parallèle, quelles opérations créent des défis pour atteindre les
objectifs de développement durable et nécessitent des approches de
rechange », a déclaré M. Telem.
Autres conclusions importantes du sondage :
- 91 % ont renforcé leur engagement stratégique à l'égard
de la durabilité, du risque climatique ou de la décarbonation
- 80 % ont déclaré que leur entreprise n'a pas le temps et
les ressources nécessaires pour faire de la réduction de leur
empreinte carbone une priorité « absolue ou
immédiate ».
- 75 % affirment que leur entreprise n'a pas non plus les
données dont ils ont besoin pour mesurer, mettre en œuvre et
évaluer efficacement leur empreinte carbone
- 89 % croient que des réglementations sont nécessaires
pour stimuler la décarbonation dans toutes les industries et créer
des règles du jeu équitables à l'échelle mondiale
- 29 % ont établi des objectifs précis de réduction des
émissions de carbone
- 33 % ont intégré des critères de durabilité dans la
conception de produits, le processus de fabrication et/ou les
opérations de la chaîne d'approvisionnement
- 42 % ont investi dans les énergies renouvelables
Entre le 5 et le 15 juin 2024, KPMG au
Canada a mené un sondage auprès de
propriétaires d'entreprises ou de cadres supérieurs de
350 entreprises canadiennes, à l'aide du principal groupe de
recherche sur les affaires de Sago. 31 % des entreprises ont
un chiffre d'affaires brut annuel de 500 millions de dollars
à un milliard de dollars, 23 % ont un chiffre
d'affaires brut annuel de 100 à 299 millions de dollars,
23 % ont un chiffre d'affaires brut annuel de 300 à
499 millions de dollars et 10 % ont un chiffre d'affaires
brut annuel de plus d'un milliard de dollars. Aucune entreprise n'a
été sondée avec un revenu brut annuel inférieur à 10 millions
de dollars.
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SOURCE KPMG LLP